Un village âpre, couleur de cendres, des maisons noires sous l'implacable soleil des îles méditerranéennes, une population brûlée par la misère et les passions. Aujourd'hui, la passion dominante, c'est la haine. Une haine politique meurtrière qui précipite le frère contre le frère. Et devant ce déchaînement d'iniquités, il y a un vieil homme qui est désespéré parce que sa voix crie dans le désert. Pour le pope Yannaros ce déferlement d'horreurs ne peut signifier que l'absurdité même de son sacerdoce : c'est le diable qui gouverne le monde. C'est le diable ou c'est Lénine. Car pour l'instituteur soulevé d'enthousiasme par les idées nouvelles, la lutte a un sens. Gravement malade, presque mourant il retient son âme de toutes ses forces car' il veut voir l'avènement de la Liberté. . Ce roman posthume de Kazantzaki est parmi toutes ses oeuvres la plus proche de notre monde déchiré de luttes fratricides.