À la fin du xixe siècle, la jeune Perrine Paindavoine a entamé, avec ses parents, un voyage de l’Inde vers la France pour tenter d’atteindre Maraucourt, où réside le riche grand-père Vulfran Paindavoine, qui a rompu toute relation avec son fils Edmond du jour où celui-ci a épousé la future mère de Perrine, l’Anglo-Indienne Marie Doressany.
Le roman commence avec l’arrivée, après la mort d’Edmond, de Marie et de Perrine à Paris, épuisées et sans argent. Très rapidement, Marie, exténuée par le voyage, est à l’article de la mort. Avant de mourir, elle révèle à Perrine que le vieux Vulfran aurait certainement recueilli son fils Edmond, mais qu’il aurait sans doute rejeté sa belle-fille et sa petite-fille car le vieil homme, qui a toujours été contre le mariage de ses parents, a toujours refusé d’avoir des relations avec la jeune Perrine.
À la mort de sa mère, Perrine restée seule et sans argent, réussit à se rendre à pied à Maraucourt où son grand-père, le vieux Vulfran, riche industriel du textile, bourru et inflexible avec les humbles, continue à diriger son empire industriel, sans cesser d’attendre le retour de son fils bienaimé Edmond. Craignant d’être rejetée, Perrine ne s’identifie pas et commence à travailler, sous le faux nom d’Aurélie, comme ouvrière dans l’usine de son grand-père.
Malgré l’état d’extrême indigence auquel la réduit le maigre salaire qu’elle perçoit, la détermination, l’esprit d’initiative et la loyauté de la jeune fille la font vite remarquer par le vieux Vulfran qui, devenu aveugle à la suite d’une cataracte, la promeut au rang de première interprète et traductrice de l’anglais, langue que lui a appris sa mère, sans soupçonner qu’il s’agit de sa petite-fille. Celle-ci deviendra bientôt sa secrétaire personnelle.