- Quand partons-nous sur la Piste de l'Oregon ? demanda-t-elle brusquement. - Vous n'avez pas envie qu'on se sépare ? dit l'homme au lieu de répondre. - Non, dit-elle. - Pourquoi ? Elle alla chercher le petit tabouret en simili-cuir, elle tendit sa brosse à l'homme et s'assit en lui tournant le dos. - Parce que je suis attachée au vieux Volkswagen, dit-elle. -L'homme se mit à lui brosser les cheveux délicatement, à petits coups, comme il l'avait vue faire plusieurs fois. - Le vieux Volks peut tomber en ruine à n'importe quel moment, dit-il. - On verra, dit la fille. - Vos cheveux sont doux. Ils sont noirs comme le poêle, mais je n'en ai jamais vu d'aussi doux. - Merci. Quand est-ce qu'on part ? - Vous pensez vraiment que Théo est allé sur la Piste de l'Oregon ? demanda l'homme. - Oui, c'est ce que je pense, dit-elle.